INTÉRÊT D’UN CONTRÔLE POSITIF POUR LE DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE
Un contrôle positif permet de valider la bonne conservation des réactifs et les performances de l’analyseur. Selon le type de contrôle positif, il permettra également dans certains cas de valider le succès de la préparation de l’échantillon, mais également la qualité du prélèvement. Finalement, le contrôle positif valide la bonne amplification d’ADN.
LE RISQUE DE FAUX-NÉGATIFS
La PCR est l’analyse la plus souvent utilisée dans les laboratoires pour détecter l’ADN des agents infectieux. Lors de cette analyse, le contrôle positif utilisé peut fréquemment être de type exogène, c’est-à-dire qu’un ADN synthétique (extérieur à l’animal) est ajouté à la réaction et que c’est celui-ci qui sera ciblé par le contrôle. Ce dernier permet donc de prouver la bonne conservation des réactifs, les performances de l’analyseur et très souvent la préparation de l’échantillon, mais il ne permet pas de s’assurer que le prélèvement a bien été effectué. Il n’y a donc aucune garantie que l’agent pathogène, s’il était présent, a bien été prélevé. Si l’échantillon testé ressort négatif et que son contrôle est positif, le laboratoire spécialisé n’est pas en mesure de savoir si le résultat est négatif car l’animal n’est pas infecté ou bien que le prélèvement n’était pas optimal. Il s’agit dans ce cas d’un faux-négatif potentiel.
AVEC EPONA : UN CONTRÔLE QUALITÉ SUPPLÉMENTAIRE
Les tests Epona sont développés avec un contrôle positif endogène, c’est-à-dire que c’est l’ADN du cheval lui-même qui va être directement détecté grâce aux cellules de l’animal présentes sur l’écouvillon. En plus d’apporter la preuve de la bonne conservation des réactifs, des performances de l’analyseur et de la bonne préparation de l’échantillon, le contrôle montre également que l’écouvillon a bien touché la paroi nasopharyngée et qu’il a été assez chargé en matériel biologique.
Ce contrôle positif apporte un contrôle qualité supplémentaire, si un apparaît au niveau du contrôle positif pendant la lecture des résultats, ceci est peut-être dû à un chargement trop faible de l’écouvillon. Pour obtenir le meilleur prélèvement, le type d’écouvillon et le geste à effectuer sont primordiaux.
POINTS IMPORTANTS
L’importance du type d’écouvillon et du geste technique de prélèvement sont primordiaux pour la sensibilité des tests de biologie moléculaire (PCR ou Enalees). Omettre l’un ou l’autre de ces deux aspects peut entrainer un très grand nombre de faux-négatifs. Ceux-ci sont détectables grâce à un contrôle positif endogène, tel que celui utilisé par les tests Epona.
FICHE PRATIQUE
QUELS ÉCOUVILLONS UTILISER ?
L’utilisation d’un contrôle positif endogène, tel que celui utilisé dans les tests Epona, permet de mettre en évidence que des écouvillons ayant une tête en coton de grande taille (environ 1 cm de diamètre) sont ceux qui permettent la meilleure qualité en termes de prélèvement pour le diagnostic moléculaire, du moins si leur longueur permet d’atteindre la paroi nasopharyngée (voir ci-contre).
Les écouvillons avec une tête en coton plus fine, type écouvillon pour prélèvements génitaux, entraînent un prélèvement plus limité en matériel biologique. Cela a un effet négatif sur la sensibilité générale des tests de biologie moléculaire (PCR et Enalees) et ils ne devraient pas être utilisés pour ce type de prélèvements.
COMMENT UTILISER LES ÉCOUVILLONS ?
Outre le type d’écouvillons, la qualité du prélèvement est importante. Ce n’est pas parce qu’un écouvillon est sale après un prélèvement que l’écouvillonnage a bien été réalisé. On y retrouve facilement de la poussière et des sécrétions nasales, mais parfois peu ou pas assez de matériel biologique. La paroi nasopharyngée se situant en dessous des yeux du cheval, la quasi-totalité de l’écouvillon doit se trouver à l’intérieur de la cavité nasale lors du prélèvement.